Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Un CSE qui s’est inscrit dans l’accélération du processus de fusion (lire notre liminaire ici). On apprenait en effet en début de semaine que les députés seraient amenés dès la fin mai à voter le projet de loi unique pour l’audiovisuel public. Dans le réseau, […]
IRP - CSE Régions France 3Communiqué intersyndical CGC – CFDT – CGT – FO – SNJ – SRCTA-UNSA Il aura fallu attendre onze jours pour voir s’ouvrir la porte de la direction. Onze jours de grève pour pouvoir dialoguer, enfin ! Les correspondants demandaient une revalorisation de leur prime d’astreinte qui […]
Bureaux France 2Arrêt de l’expérimentation « cross-media » Lors de la réunion du CSE de ce jeudi 18 avril 2024, la Direction a inscrit unilatéralement à l’ordre du jour un point « information/consultation et recueil de l’avis sur le projet de fabrication, mise en images et diffusion de programmes cross-média […]
Outre-mer 1èreETATS GÉNÉRAUX DE L’INFORMATION (EGI) Dès le lancement des états généraux de l’information (EGI), le Syndicat national des journalistes (SNJ) lançait, en intersyndicale, son alerte « États » ! Notre syndicat, première organisation représentative de la profession n’a, jusqu’ici, été auditionné que par un seul des groupes […]
Communiqués nationauxETATS GÉNÉRAUX DE L’INFORMATION (EGI)
Dès le lancement des états généraux de l’information (EGI), le Syndicat national des journalistes (SNJ) lançait, en intersyndicale, son alerte « États » ! Notre syndicat, première organisation représentative de la profession n’a, jusqu’ici, été auditionné que par un seul des groupes de travail, malgré nos relances.
Cela ne nous a pas fait renoncer à faire entendre la voix des journalistes, pour une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste. Le SNJ publie, à l’occasion des Assises du journalisme à Tours, ses « 12 travaux pour une information de qualité« . Douze propositions pour assurer au public une information éclairée grâce à des médias et des journalistes qui ne seraient pas soumis au pouvoir des actionnaires ou à des procédures-baillons qui mettent en danger l’existence de certains titres.
Le SNJ revendique :
– Une indépendance des rédactions avec un statut juridique spécifique
– De nouveaux seuils anti-concentrations dans les médias et une remise à plat de la loi de 1986
– La soumission des aides publiques à la presse à des critères éthiques et sociaux
– Un respect du droit du travail des journalistes et de leur statut salarié avec renforcement des sanctions contre les entreprises qui enfreignent la loi
– Un audiovisuel public renforcé, indépendant et multiple : non à la fusion !
– Une unicité de la profession, dans toutes les formes de presse, avec un seul mode de rémunération et un droit collectif
– Un renforcement de la liberté de la presse avec l’arrêt des procédures-baillons, en particulier devant les tribunaux de commerce, et le renforcement de la protection du secret des sources
– Des garanties pour les journalistes correspondants à l’étrangers et une législation leur permettant d’avoir des droits sociaux
– Un plan spécifique à l’outre-mer : aucune région de France ne doit avoir de désert d’informations !
– Un investissement dans l’éducation aux médias avec une place prépondérante pour les journalistes
– Un renouvellement de la presse de proximité avec renforcement des équipes rédactionnelles, dans tous les territoires
– Une régulation et une concertation sur l’usage de l’intelligence artificielle générative
Le SNJ défendra ses revendications, auprès des groupes de travail des États généraux de l’information et du législateur qui serait saisi de textes de loi en lien avec la question de l’information et des journalistes.
Tours, le 27 mars 2024
Document(s) joint(s) : Contribution SNJ EGI.pdf
Les oubliés de la NAO ! Mais pas des JT ! Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la […]
Bureaux France 2 Préavis de grèveLes oubliés de la NAO ! Mais pas des JT !
Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la concurrence embauche des journalistes pour ce nouveau rendez-vous d’information, France Télévisions fait un autre choix : elle demande encore aux mêmes de faire plus, les journalistes des bureaux en région, sans moyens supplémentaires, au risque d’épuiser davantage des équipes pourtant aguerries.
De réunion en réunion, la direction n’a eu de cesse de répéter que les correspondants de France 2 sont de plus en plus productifs, mais à quel prix ? Épuisement au travail à cause d’amplitudes de travail au-delà de 11 heures, voire 13 heures, un week-end sur deux travaillé, une vie personnelle souvent entre parenthèses.
Alors quand les correspondants, entre autres demandes liées à leurs conditions de travail, réclament une augmentation de leur prime d’astreinte de 10 € brut, que leur répond-on lors de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) ? Trop cher, circulez, il n’y a rien pour vous !
Sans les correspondants, pas de Télématin, pas de 13 heures ni JT de 20 H ! Ils sont une force essentielle de la rédaction, tout le monde le dit ! Alors quoi ? Loin de Paris, on les oublie ?
En plus des tournages habituels, ils sont en première ligne lors des intempéries, l’hiver en reportage dans l’eau ou dans les tempêtes, l’été dans les incendies. Intempéries qui vont s’intensifier avec le changement climatique à n’en pas douter. Des tournages éprouvants, souvent plusieurs jours d’affilé. Pour quelle considération ?
L’intersyndicale demande à nouveau :
Pour faire aboutir ces revendications, l’intersyndicale CFDT-CGC-CGT-FO-SNJ-UNSA appelle les correspondants régionaux de France TV ainsi que tous ceux qui concourent à la fabrication des éditions de France 2, à se mettre en grève pour une durée illimitée à compter du lundi 8 avril 2024 à 0h00.
Paris, le 28 mars 2024
Un CSE qui s’est inscrit dans l’accélération du processus de fusion (lire notre liminaire ici). On apprenait en effet en début de semaine que les députés seraient amenés dès la fin mai à voter le projet de loi unique pour l’audiovisuel public. Dans le réseau, […]
IRP - CSE Régions France 3Un CSE qui s’est inscrit dans l’accélération du processus de fusion (lire notre liminaire ici).
On apprenait en effet en début de semaine que les députés seraient amenés dès la fin mai à voter le projet de loi unique pour l’audiovisuel public.
Dans le réseau, les salariés sont suspendus aux conséquences de cette course en avant avec la fusion des antennes de France 3 et celles de France Bleu.
Mais encore une fois, on n’en saura pas plus à l’issue de cette réunion.
“On est totalement transparents et on vous dit : on ne sait pas !”, nous répète la directrice du réseau. Quant aux économies à faire, annoncées dans une grande partie des antennes, là encore la réponse est partielle.
Lire ci-dessous notre compte rendu complet :
Communiqué intersyndical CGC – CFDT – CGT – FO – SNJ – SRCTA-UNSA Il aura fallu attendre onze jours pour voir s’ouvrir la porte de la direction. Onze jours de grève pour pouvoir dialoguer, enfin ! Les correspondants demandaient une revalorisation de leur prime d’astreinte qui […]
Bureaux France 2Communiqué intersyndical CGC – CFDT – CGT – FO – SNJ – SRCTA-UNSA
Il aura fallu attendre onze jours pour voir s’ouvrir la porte de la direction. Onze jours de grève pour pouvoir dialoguer, enfin !
Les correspondants demandaient une revalorisation de leur prime d’astreinte qui rémunère leur grande disponibilité, de jour comme de nuit.
Face au refus de la direction, ils ont entamé un mouvement de grève le 8 avril, et une majorité de correspondants a cessé le travail pendant plus d’une semaine ! Jusqu’à 85 % de grévistes, une mobilisation sans précédent ! Reflet du malaise dans les bureaux depuis des années.
Après ces onze jours qui ont privé les JT de nombreux reportages et duplex des bureaux en région, la direction a enfin accepté de rencontrer l’intersyndicale avec une proposition : 30 € bruts d’augmentation par mois, non pas de la prime d’astreinte, mais de la prime de bureau, allouée aux correspondants pour toutes les tâches annexes aux reportages (entretien des voitures de reportage, suivi de la maintenance du matériel de tournage, etc.).
Maigre proposition au regard du travail fourni par ces journalistes, dont les productions ont augmenté de plus de 30 % ces dernières années, chiffre de la direction elle-même ! Ce n’est pas ce que nous demandions, mais c’est le début d’une reconnaissance du travail fourni au quotidien.
Le début seulement, car la direction ne doit pas oublier que la prime d’astreinte doit être revalorisée au regard des contraintes qu’elle représente pour les reporters, plus de dix jours par mois.
Sur le volet emploi, la direction s’est engagée à créer en 2024 une troisième équipe de journalistes au sein du bureau de Marseille, et à examiner la possibilité de création d’une deuxième équipe à Poitiers pour 2025.
Les correspondants viennent de démontrer qu’ils pouvaient massivement se mobiliser pour faire entendre leurs revendications, la direction ne peut pas les ignorer !
Après consultation des journalistes, les organisations syndicales ont levé le préavis, et restent bien sûr vigilantes quant à l’application de ce protocole d’accord.
À Paris, le 22 avril 2024
Arrêt de l’expérimentation « cross-media » Lors de la réunion du CSE de ce jeudi 18 avril 2024, la Direction a inscrit unilatéralement à l’ordre du jour un point « information/consultation et recueil de l’avis sur le projet de fabrication, mise en images et diffusion de programmes cross-média […]
Outre-mer 1èreArrêt de l’expérimentation « cross-media »
Lors de la réunion du CSE de ce jeudi 18 avril 2024, la Direction a inscrit unilatéralement à l’ordre du jour un point « information/consultation et recueil de l’avis sur le projet de fabrication, mise en images et diffusion de programmes cross-média au sein de la station Guyane la 1ère ».
Les élus SNJ-UNSA SRCTA ont émis un avis négatif quant à la poursuite de la fabrication, la mise en images et la diffusion de programmes cross-média à Guyane la 1ère.
pour lire le communiqué, cliquez ci-dessous
Par où commencer ? La liste est longue et le film a tellement duré que les protagonistes eux-mêmes ont perdu le (fil) conducteur. Pas de marmotte dans l’archipel, pourtant, c’est « Un jour sans fin ». La sensation étrange de vivre les mêmes situations éternellement. […]
Outre-mer 1èrePar où commencer ? La liste est longue et le film a tellement duré que les protagonistes eux-mêmes ont perdu le (fil) conducteur. Pas de marmotte dans l’archipel, pourtant, c’est « Un jour sans fin ». La sensation étrange de vivre les mêmes situations éternellement.
Chaque matin, le même scénario désolant d’une rédaction épuisée !
Prenez un effectif historiquement sous-dimensionné de plus en plus sollicité, des moyens de plus en plus restreints et un turn-over d’une grande partie de l’équipe ces derniers mois : vous obtenez une rédaction au bord de la crise de nerfs.
Quand mutualisation et polyvalence virent au numéro d’équilibriste permanent…
La réalité ? Une équipe télé qui « tourne en longueur » pour pouvoir reprendre et monter des interviews pour les prochaines éditions radio.
Un reporter affecté à la radio qui « tient le micro » de la caméra et découpera l’interview avec le monteur, pour un off itw dans le journal du soir en plus des sons pour la radio.
Un rédacteur planifié web ou télé ou encore un encadrant qui « prend le flash » de 18h00 pour remplacer le présentateur radio, occupé à finaliser un montage pour la matinale du lendemain, ou un reportage télé pour le soir même. Vous ne suivez pas tout ! Nous non plus. Pourtant, c’est notre quotidien.
Les conséquences ? De jeunes CDD pressés comme des citrons, que l’on envoie sur des sujets délicats ou à l’antenne sans véritable accompagnement. Et des titulaires qui pallient en permanence.
Pallient les absences non programmées, faute de vivier de pigistes sur place. Pallient un manque d’anticipation. Pallient un manque d’organisation. Pallient le manque de suivi des jeunes journalistes fraîchement arrivés sur le territoire. Et qui tombent un à un. À qui le tour ?
Une souffrance qui n’est pas entendue, et des alertes comme des coups d’épée dans l’eau.
Des émissions reconduites coûte que coûte, malgré les alertes formulées sur le manque de moyens humains.
Choix de la thématique, des invités, commande de palette, bande-annonce pour la télé et la radio… de quoi se sentir bien seul(e).
Des améliorations ont été apportées, c’est sûr, et certaines propositions ont été retenues. Pré-plannings sur deux semaines, prévision des tournages en soirée à court terme… Mais trop de difficultés perdurent et l’équipe s’essouffle.
L’éditorial ? Que dire. Comment traiter les sujets de fond dans ces conditions ? Un bon sujet est un sujet diffusé, nous a-t-on appris pour beaucoup dans les écoles.
À St-Pierre et Miquelon la 1ʳᵉ, un bon journal est un journal rempli.
Un sujet qui tombe à l’eau ? Le Off Itw deviendra un reportage ! Tant pis pour la pertinence !
Pas le temps de réfléchir, il faut remplir !
Un sujet aussi prévisible qu’une éclipse, évoquée régulièrement en conférence de rédaction depuis 3 semaines, sera traité dans la précipitation, sans anticipation comme une breaking news…
À St-Pierre et Miquelon la 1ère, on traite tout dans l’urgence, les éclipses comme les marronniers. Dans un territoire où l’actualité de dernière minute est souvent rare, il semble que prévoir soit devenu impossible.
Saint-Pierre… et Miquelon La 1ère ?
Manque d’effectif, manque d’anticipation, couvrir l’actualité de Miquelon devient mission quasi impossible.
Et comme si cela ne suffisait pas, les équipes sont forcées à travailler « en mode secours » régulièrement le week-end, faute de pouvoir redémarrer le système de MAM avant le lundi matin… Sans doute un entraînement pour les travaux de la nouvelle régie qui vont durer plusieurs mois.
Le résultat ? Une équipe profondément fatiguée et désabusée qui tente malgré tout de faire son travail le mieux possible. Un collectif autrefois uni qui se dissout. Une vraie souffrance de ne pas avoir les moyens de proposer aux téléspectateurs, auditeurs et internautes de Saint-Pierre comme de Miquelon, les informations qu’ils méritent, dignes du service public.
St-Pierre, le 18 avril 2024
Jusqu’à quand la direction va-t-elle refuser le dialogue ? Le dialogue social semble avoir disparu à France Télévisions. Une grève de plus d’une semaine et la direction refuse toujours de dialoguer ? Etonnante attitude vis-à-vis des correspondants de France 2 en région, salariés du siège, qui […]
Bureaux France 2 SiègeJusqu’à quand la direction va-t-elle refuser le dialogue ?
Le dialogue social semble avoir disparu à France Télévisions. Une grève de plus d’une semaine et la direction refuse toujours de dialoguer ? Etonnante attitude vis-à-vis des correspondants de France 2 en région, salariés du siège, qui demandent une juste reconnaissance de leur travail, une revalorisation de leur prime d’astreinte, alors qu’elle n’a pas bougé depuis la création des bureaux il y a plus de 30 ans.
Pour lire la suite du communiqué intersyndical, veuillez cliquer ci-dessous
Communiqué intersyndical CFDT – CGT – FO -SNJ de Nouvelle-Aquitaine Après le rapprochement annoncé de France 3 / France Bleu et dans l’attente du retour à l’ORTF, voulu par la tutelle, voici le faire-part de (re)naissance de FR3 Limousin-Poitou Charentes ! ICI, le directeur régional annonce une cure […]
Régions France 3Communiqué intersyndical CFDT – CGT – FO -SNJ de Nouvelle-Aquitaine
Après le rapprochement annoncé de France 3 / France Bleu et dans l’attente du retour à l’ORTF, voulu par la tutelle, voici le faire-part de (re)naissance de FR3 Limousin-Poitou Charentes !
ICI, le directeur régional annonce une cure d’austérité mais refuse de livrer des chiffres aux élus. FLOU comme « le gel de certains postes ».
ICI, comme à Bordeaux et Limoges on nous annonce entre les lignes la réduction drastique du recours aux non-permanents, « sans objectif zéro CDD » et la quasi-suppression des alternants…
Un véritable plan social pour les précaires, un projet totalement injuste et déloyal.
ICI, le gel des postes dans toute la Nouvelle-Aquitaine et la mutualisation des JT en « basse activité » pour Limoges et Poitiers. Au total, pas moins de 36 jours de JT communs entre le 8 mai et le 11 aout.
Et à Bordeaux l’obligation de fournir un sujet quotidien commun aux 3 antennes, à moyens constants.
Les délégués syndicaux et les représentants de proximité n’attendront pas la
concrétisation de ce projet funeste pour nos antennes Poitou-Charentes et Limousin.
Nous disons : « Halte au TEMPO de la casse sociale » et nous comptons sur vous, salariés de Niort, Guéret, Brive, La Rochelle, Vaux-sur-Mer, Poitiers, Angoulême, Limoges, ainsi que de l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine.
ICI, la proximité s’éloigne…
Tous nos TERRITOIRES méritent d’exister sur le service public, grâce à nos métiers et nos EMPLOIS.
Tous nos téléspectateurs méritent d’être respectés et d’avoir l’info « de chez eux ».
Fait à Poitiers, Limoges et Bordeaux le 17 avril 2024
TRIBUNE DU SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES Plusieurs centaines de journalistes des rédactions de l’audiovisuel public, engagés dans les sections syndicales SNJ de France Télévisions, Radio France, TV5Monde, France Médias Monde et Arte, s’opposent aux projets de “réunion, holding ou fusion” souhaités par le gouvernement pour […]
Communiqués nationauxTRIBUNE DU SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES
Plusieurs centaines de journalistes des rédactions de l’audiovisuel public, engagés dans les sections syndicales SNJ de France Télévisions, Radio France, TV5Monde, France Médias Monde et Arte, s’opposent aux projets de “réunion, holding ou fusion” souhaités par le gouvernement pour leurs entreprises. Dans une tribune publiée ce 16 avril 2024 par « Libération », ils dénoncent les “rapprochements” envisagés, qui risquent de menacer à la fois les effectifs de l’audiovisuel public et la diversité de ses rédactions.
À peine nommée, la ministre de la Culture a choisi de frapper vite et fort sur l’audiovisuel public. Sans concertation préalable, Rachida Dati présente un calendrier resserré pour imposer une “gouvernance unique” à partir de janvier 2025.
Fusion, holding, rapprochements ? Jonglant avec ces scénarios réunis sous la bannière floue de “BBC à la française”, la nouvelle ministre veut coupler ce Meccano structurel avec la question du financement, toujours en suspens après la suppression de la “redevance” (CAP, contribution à l’audiovisuel public).
Cette réforme est inspirée par un groupe de députés et sénateurs, qui viennent d’ailleurs de résumer leur projet dans un texte cosigné le 24 mars par Quentin Bataillon (Renaissance) et Laurent Lafon (Union Centriste), intitulé “L’heure est venue de réformer l’audiovisuel public”. Sous couvert de créer “un audiovisuel public puissant”, on comprend sans difficulté que ces parlementaires sont surtout soucieux de réductions budgétaires et de coupes dans les recettes publicitaires au profit des médias privés. Paradoxalement, leur rêve de holding pourrait surtout créer une strate hiérarchique supplémentaire, nécessitant de nouveaux postes de direction qu’il faudra bien compenser par la destruction d’autres emplois, opérationnels ceux-là, dans des services affectés aux antennes qui sont déjà “à l’os”.
Ne nous y trompons pas : derrière les marques d’affection de Rachida Dati pour l’audiovisuel public, le projet est bien un affaiblissement, une réduction de voilure, une attaque contre ses missions. Des missions que nous défendrons avec détermination. À commencer par la mise à disposition du public d’une information intègre, diverse et fiable, marque de fabrique reconnue des différentes antennes publiques. Une diversité, un pluralisme indispensable dans le paysage audiovisuel français. C’est donc l’un des fondements de notre démocratie qui est menacé, dans un secteur des médias largement confisqué par quelques milliardaires n’hésitant pas à intervenir directement dans la vie des titres et chaînes qu’ils ont choisi de racheter.
Les rédactions de l’audiovisuel public sont diverses : leurs histoires, leurs gouvernances, leurs fonctionnements, leurs périmètres de diffusion sont différents. Mais tous ces journalistes sont attachés avec force à l’indépendance et à la pluralité des antennes du service public. Hors de question de revivre les affres de l’ORTF. Hors de question d’accepter la fusion des rédactions, la suppression des emplois, au nom d’une figure fantasmatique, celle du “journaliste multi-tâches” capable de tout faire en même temps, télé, radio, web et réseaux sociaux. On nage en plein déni de réalité, alors que ces médias demandent des compétences spécifiques, et que les journalistes ont besoin de temps et de moyens pour offrir au public une information de qualité, fiable et sourcée.
Le Syndicat national des journalistes, qui a demandé audience à la ministre de la Culture (sans réponse depuis le 14 mars), revendique plus que jamais un financement pérenne pour l’audiovisuel public, indépendant du pouvoir politique, et préservé des pressions budgétaires venues des ministères de “tutelle”. Cela passe par une taxe affectée, qui permette à chacune de ses entreprises de réussir ses missions, sereinement et en toute indépendance.
Si le gouvernement veut sincèrement renforcer l’audiovisuel public, qu’il abandonne ses projets technocratiques de “fusions-suppressions”, et qu’il s’adresse d’abord à celles et ceux qui font vivre ses antennes au quotidien. Eux défendent un audiovisuel public renforcé, indépendant et multiple. Écoutez-les !
Signataires : Anne Guillé, Raoul Advocat (délégués SNJ France Télévisions), Marie-Laurence Dalle, Matthieu Darriet et Guillaume Gaven (délégués SNJ Radio France), Antoine Delpierre (délégué SNJ TV5Monde), Evelyne Herber (déléguée SNJ Arte), Raphaël Moran (délégué SNJ France Médias Monde).
Liminaire SNJ au CSE Réseau régional du 17 avril 2024 Le temps s’accélère ! On apprenait mardi que le débat sur la création d’une holding unique de l’audiovisuel public, et ce qui en découlera pour le réseau – la fusion France Bleu/France 3 – aura […]
IRP - CSE Régions France 3Liminaire SNJ au CSE Réseau régional du 17 avril 2024
Le temps s’accélère ! On apprenait mardi que le débat sur la création d’une holding unique de l’audiovisuel public, et ce qui en découlera pour le réseau – la fusion France Bleu/France 3 – aura lieu à l’Assemblée Nationale les 23 et 24 mai.
Le SNJ veut redire ici, comme il le fait dans une Tribune à Libération que ce projet est un affaiblissement, une attaque contre les missions du service public de l’audiovisuel, contre sa mission d’informer. Les journalistes, et au-delà, les salariés du réseau France 3 sont attachés à l’indépendance et à la pluralité des antennes du service public.
La pluralité, une valeur de plus en plus rare dans le réseau régional. Un peu partout, on annonce ces derniers jours, par le biais des services communication ou en IP, la multiplication un peu partout de JT communs. Les promesses de proximité s’éloignent encore plus. Tous les beaux discours de la direction sur la pseudo-régionalisation des éditions ici sont démentis.
Et pour cause, toutes les antennes sont dans le rouge… On apprend que les fameux 60 ETP pour “Tempo” n’étaient pas budgétés en 2023. Comme d’ailleurs le projet de fusion en 2024. Les mono-antennes, comme celles à effectifs réduits, doivent se débrouiller avec ce qu’elles n’ont pas. Plus aucune volonté de la direction du réseau de rééquilibrage entre les antennes, poussées à regarder dans l’assiette de l’autre.
Comment les salariés vont pouvoir continuer à venir travailler au quotidien sans risques pour leur santé ?
Que va faire la toute nouvelle prévention des risques professionnels ? On n’en apprend guère la substantifique moelle en lisant le document indigent et creux ou le terme santé n’est même pas mentionné ! Quel déni !
Décidément, la direction de France 3 a choisi le mépris au détriment du dialogue social et d’un échange constructif.
À cet égard, le mépris affiché par cette direction pour les CDD est effarant : reporter une négociation de leurs frais après les JO et feindre de répondre à une saisine de tous les syndicats du réseau est une provocation supplémentaire !
Une mobilisation est nécessaire, et pourquoi pas pendant des JO si chers à nos dirigeants !
Il est temps de changer l’art et la manière d’échanger, car les salariés sont en grand désarroi ou au mieux dans une totale stratégie d’évitement.
Paris, le 17 avril 2024
Communiqué des syndicats CFDT, CGT, SNJ et Sud Hier jeudi 11 avril, les RP Limousin ont appris la nouvelle en instance de proximité : la direction a annoncé pour cette année 2024, la mutualisation de 36 JT entre Limoges et Poitiers en période dite de « basse […]
Régions France 3Communiqué des syndicats CFDT, CGT, SNJ et Sud
Hier jeudi 11 avril, les RP Limousin ont appris la nouvelle en instance de proximité : la direction a annoncé pour cette année 2024, la mutualisation de 36 JT entre Limoges et Poitiers en période dite de « basse activité », sans compter la fabrication d’un sujet grande région par Bordeaux pour alimenter les JT de Poitiers et Limoges en période « d’activité normale ».
Pour justifier ces mesures d’austérité, la direction invoque de trop lourdes dépenses en seulement 3 mois, entre janvier et mars 2024, à l’occasion de la bascule d’OpenMedia, un surcoût lié à la fabrication des éditions ICI ainsi que « l’absentéisme », pourtant en baisse d’après le dernier bilan en limousin…
Donc en résumé : Paris nous impose des changements d’outils abracadabrantesques, Paris nous impose son projet éditorial de couverture de l’activité nationale et internationale et maintenant, il faudrait payer la note en dégradant notre couverture régionale. Les régions ne sont pas la « petite chose » de la direction parisienne, à dispositions de ses lubies et de ses fantasmes.
Cette gestion des fonds publics est proprement inacceptable.
La direction régionale refuse également de communiquer le moindre chiffre pour étayer ses propos. Impossible de connaître le détail des dépenses de Nouvelle-Aquitaine, le montant des économies attendues ou encore la répartition du budget entre Limoges, Poitiers et Bordeaux. Il faudrait simplement accepter que le Limousin / Poitou-Charentes porte encore l’austérité, face à une capitale régionale aux moyens humains et matériels dont nous n’oserions rêver. Il ne s’agit pas ici d’opposer les antennes, mais de questionner une politique profondément inéquitable.
Face au refus de la direction de communiquer les chiffres aux salariés, les syndicats du Limousin vont solliciter nos élus parlementaires afin de débloquer l’accès à ces données.
Nous vous proposons d’échanger sur ce plan d’austérité lors d’une assemblée générale à la rentrée, le mercredi 2 mai prochain, à l’occasion de laquelle nous vous proposerons de voter d’éventuelles actions à mener.
Vendredi 12 avril 2024, à Limoges
Grève des journalistes des bureaux de France 2 en région Communiqué intersyndical CFDT CGC SNJ FO CGT SRCTA-UNSA C’est une grève de la dignité. Depuis 3 jours, les correspondants de France 2 en région sont en grève, massivement, pour leur rémunération et leurs conditions de […]
Bureaux France 2 Communiqués nationauxGrève des journalistes des bureaux de France 2 en région
Communiqué intersyndical CFDT CGC SNJ FO CGT SRCTA-UNSA
C’est une grève de la dignité. Depuis 3 jours, les correspondants de France 2 en région sont en grève, massivement, pour leur rémunération et leurs conditions de travail. Que leur propose-t-on ? 15€ bruts d’augmentation par mois ! Les correspondants demandent une juste reconnaissance de leur disponibilité et de leur travail !
Ces journalistes aguerris se sont sentis humiliés par une telle proposition.
On leur demande de couvrir l’actualité partout en France, 7 jours sur 7, de faire des dossiers sur tous les sujets et pour toutes les éditions, ainsi que des éléments indispensables pour les sujets du 20h. Sans parler des duplex, qui permettent d’être présents à tous moments, sur les intempéries comme sur les faits divers, et même les pages tourisme. Une polyvalence mal récompensée !
Et aujourd’hui, la direction estime qu’il leur faut être davantage présents dans les journaux de Télématin. Avec pour conséquence des amplitudes horaires à rallonge et épuisantes. Alors que leurs productions ont augmenté de 30% en cinq ans !
Il est temps de reprendre la négociation car c’est bel et bien la direction qui choisit le conflit !
Paris, le 10 avril 2024